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Comment mettre à niveau Fedora vers la dernière version

7 min read Linux Mis à jour 22 Oct 2025
Mettre à niveau Fedora vers la dernière version
Mettre à niveau Fedora vers la dernière version

Ce guide explique comment mettre à niveau une installation Fedora vers la version la plus récente en utilisant soit l’utilitaire preupgrade, soit l’ISO DVD. Il inclut une checklist avant mise à niveau, alternatives, cas particuliers, et une arborescence de décision pour choisir la meilleure méthode.

Écran d'accueil de Fedora montrant l'environnement de bureau GNOME

Ce guide s’adresse aux utilisateurs de Fedora qui veulent migrer leur système existant vers une version plus récente sans perdre leurs fichiers ni leurs réglages. Il couvre deux méthodes fiables — preupgrade et la mise à jour via ISO/DVD — et fournit des conseils pratiques, des vérifications préalables et des alternatives. Définitions rapides :

  • Upgrade (mise à niveau) : passer d’une version de Fedora à une version plus récente en conservant les paquets, fichiers et configurations.
  • Clean install (installation propre) : réinstaller le système à partir de zéro, ce qui supprime les réglages et paquets installés.

Important : la méthode recommandée par beaucoup dans la communauté Linux reste l’installation propre pour obtenir un système sans « detritus » d’anciennes versions. Toutefois, Fedora propose une voie de mise à niveau robuste qui fonctionne bien dans la majorité des cas.

Informations utiles

Avant d’attaquer la procédure :

  • Sauvegardez toujours vos données critiques sur un disque externe ou dans le cloud. Une sauvegarde complète système (image disque) est préférable si vous voulez pouvoir restaurer entièrement l’état précédent.
  • Vérifiez l’espace disque disponible : la mise à niveau peut nécessiter plusieurs gigaoctets supplémentaires pendant l’opération.
  • Notez les dépôts et modules tiers (RPM Fusion, dépôts personnels). Certains peuvent ne pas être disponibles pour la nouvelle version immédiatement.
  • Lisez les notes de publication (release notes) de la version cible : elles indiquent changements majeurs (ex : changement de noyau, gestionnaires d’init, systèmes de fichiers expérimentaux).

Conseil de compatibilité : si vous utilisez une configuration spécifique pour le serveur, des pilotes propriétaires ou des modules noyau personnalisés, testez la mise à niveau sur une VM clonée avant d’appliquer sur une machine de production.

Méthodes de mise à niveau prises en charge

Fedora propose principalement deux méthodes fiables :

  1. Utiliser l’utilitaire preupgrade (procédure en ligne, télécharge seulement ce qui est nécessaire).
  2. Utiliser l’image ISO DVD (ou clé USB) de la nouvelle version et choisir l’option « Upgrade » dans l’installateur.

Les sections suivantes détaillent chaque méthode.

Utiliser preupgrade

Fenêtre du programme de mise à niveau Fedora affichant l'assistant

preupgrade est pratique quand vous voulez minimiser le volume à télécharger et garder le processus simple. Avantages : télécharge uniquement les paquets nécessaires, met à jour la configuration des dépôts vers la nouvelle version, et lance un redémarrage vers un installateur temporaire.

Étapes rapides :

  1. Ouvrez un terminal.
  2. Installez l’outil si besoin : sudo yum install preupgrade (ou sudo dnf install preupgrade selon la version de Fedora).
  3. Lancez la mise à niveau : sudo preupgrade.
  4. Suivez l’assistant graphique ou textuel qui propose la version cible et les options (alpha/beta/rawhide sont possibles mais instables).
  5. Laissez télécharger les paquets requis. Quand le téléchargement est terminé, redémarrez. Le système booterá sur l’installateur qui appliquera la mise à niveau.

Assistant preupgrade affichant les versions disponibles pour mise à niveau

Notes :

  • preupgrade peut mettre à jour vos dépôts personnalisés automatiquement. Vérifiez toutefois les fichiers *.repo dans /etc/yum.repos.d/ après l’opération.
  • Le retour d’expérience montre que preupgrade fonctionne bien sur la plupart des installations desktops et petites machines. Pour des systèmes serveurs complexes, il vaut mieux planifier des tests.

Utiliser le DVD

Écran d'installation du DVD Fedora détectant une installation existante

La méthode ISO/DVD est souvent perçue comme la plus sûre car elle utilise l’installateur complet et ses routines de détection. Elle convient quand :

  • vous préférez un contrôle total pendant l’installation,
  • vous avez une connexion Internet lente et préférez télécharger une image unique,
  • vous souhaitez écrire l’ISO sur une clé USB pour plusieurs machines.

Étapes :

  1. Téléchargez l’ISO DVD de la version cible depuis le site officiel de Fedora.
  2. Gravéez sur DVD ou créez une clé USB bootable (outil recommandé : Fedora Media Writer ou dd pour utilisateurs avancés).
  3. Démarrez la machine sur le média. Choisissez l’option d’installation.
  4. L’installateur détectera les systèmes existants et proposera l’option « Upgrade » si une instance de Fedora est trouvée. Sélectionnez-la et suivez les étapes.
  5. Redémarrez une fois l’opération complétée.

Important : l’ISO DVD contient de nombreux paquets (serveur, bureaux alternatifs, etc.). Le processus peut donc être plus long mais garantit souvent une mise à niveau plus complète.

Checklist avant mise à niveau

  • Sauvegarde complète des données utilisateur.
  • Snapshot/backup de la configuration (/etc, crontabs, services personnalisés).
  • [ ] Export des listes de paquets installés (rpm -qa > packages.txt).
  • Vérification de l’espace disque libre (au moins quelques Go selon la taille des paquets).
  • Liste des dépôts tiers et vérification de leur disponibilité pour la nouvelle version.
  • Plan de rollback (image disque ou stratégie de restauration).

Cas particuliers et pièges courants

  • Pilotes propriétaires (NVIDIA, VirtualBox) : réinstallez ou mettez à jour les modules après la mise à niveau.
  • Environnements modulaires (modules RHEL/Fedora) : certains modules peuvent changer de nom entre versions.
  • Btrfs en tant que système de fichiers racine : suivez la documentation officielle si vous utilisez des fonctionnalités expérimentales.
  • Mises à niveau sautées (ex. F13 → F15) : Fedora supporte souvent les mises à niveau directes entre versions non consécutives, mais testez d’abord.

Quand l’upgrade échoue :

  • Redémarrez en mode rescue et vérifiez les logs dans /var/log/ (anaconda, dnf/yum).
  • Restaurez depuis l’image disque si nécessaire.

Alternatives et stratégies complémentaires

  • Installation propre : formatage et installation depuis zéro — préférable pour les systèmes « sales » ou très personnalisés.
  • Migration sur une nouvelle machine : installer la nouvelle version sur un nouveau disque et migrer les données.
  • Conteneurisation : déplacer des services critiques vers des conteneurs (Docker/Podman) pour réduire la dépendance à la version de l’hôte.

Arborescence de décision (Mermaid)

flowchart TD
  A[Voulez-vous conserver la configuration et les paquets ?] -->|Oui| B[Machine desktop ou simple ?]
  B -->|Oui| C[Utiliser preupgrade]
  B -->|Non| D[Installation propre ou tester sur VM]
  A -->|Non| D
  C --> E{Dépôts tiers actifs ?}
  E -->|Oui| F[Vérifier disponibilité des dépôts]
  E -->|Non| G[Procéder à la mise à niveau]

Rôles et checklist rapide

  • Administrateur système : valider compatibilité des services, tester sur VM, préparer plan de rollback.
  • Utilisateur desktop : sauvegarder documents, noter les applications tierces, s’assurer d’avoir accès à un média bootable.
  • Responsable sécurité : vérifier que les mises à jour de sécurité sont compatibles avec la nouvelle version.

Critères de réussite

  • Le système démarre sur la nouvelle version sans erreurs critiques au boot.
  • Les services essentiels (réseau, SSH, base de données si appliqué) démarrent et fonctionnent.
  • Les données utilisateur et les configurations essentielles sont intactes.
  • Les paquets essentiels sont à jour et compatibles.

Galerie de cas limites

  • Migration sur matériel ancien : risque d’incompatibilité de pilotes graphiques.
  • Environnements multi-boot : vérifiez GRUB (GRUB 2 a été adopté dans certaines versions récentes).
  • Systèmes avec partitions chiffrées : avoir la clé de déchiffrement disponible au boot.

Mini-méthodologie de test avant production

  1. Cloner la machine vers une VM ou un disque de test.
  2. Exécuter la méthode choisie (preupgrade ou ISO) sur la VM.
  3. Valider les services et les temps de redémarrage.
  4. Documenter les étapes spécifiques et les correctifs appliqués.
  5. Appliquer sur la machine de production pendant une fenêtre de maintenance.

Conclusion

La mise à niveau de Fedora est flexible et bien supportée : preupgrade offre une solution rapide et légère, tandis que l’ISO/DVD fournit un contrôle maximal. Choisissez la méthode qui correspond à votre niveau de risque acceptable, testez en amont et gardez toujours une sauvegarde et un plan de rollback.

Résumé des points clés :

  • Sauvegardez avant toute mise à niveau.
  • preupgrade est pratique pour la plupart des postes de travail.
  • L’ISO/DVD est plus complète et parfois plus sûre pour des environnements complexes.
  • Testez sur VM si vous gérez des systèmes critiques.

Nous aimerions connaître votre expérience : avez-vous utilisé preupgrade ou l’ISO DVD pour Fedora ? Avez-vous rencontré des problèmes particuliers ? Partagez vos retours en commentaire.

Notes

  • Pour toutes les commandes système, adaptez yumdnf selon la version de Fedora.
  • Consultez toujours la documentation officielle Fedora avant de lancer une mise à niveau.
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